Bonjour,
J’espère que vous allez bien !
Aujourd’hui, je souhaite vous parler d’un phénomène assez particulier.
En effet, je suis certaine qu’il vous est déjà arrivé, comme moi, de penser « Il faudrait que… Je dois faire comme ceci… Je devrais faire ça… ». Mais qui est donc ce petit dictateur que nous entendons et pire… que nous écoutons ? Qui peut nous ordonner des actions que nous devons ou non réaliser, comme si nous étions de simples marionnettes ?
Au-delà de ce sentiment de rébellion expérimenté par de nombreux adolescents, en tant que coach (certifiée depuis 2016), j’ai constaté lors de mes différents accompagnements que nous sommes nombreux à avoir déjà vécu adultes cette sensation étrange d’obligation. « C’est comme si un pistolet était collé sur ma tempe et que je m’auto-jugeais sans cesse, je n’ai pas le choix » m’avait confiée il y a quelques années l’une de mes clientes.
Mais, pourquoi ? Pourquoi nous imposons-nous des restrictions sans qu’en réalité, personne ne nous demande quoi que ce soit ? Qui est cet oppresseur intérieur aussi puissant qu’indomptable ? Le voile est enfin levé sur l’identité de ce spécialiste du jugement et de la critique, il s’agit du surmoi. Directeur, juge, gendarme, responsable en chef de notre propre règlement intérieur intime, le surmoi a une seule (mais grande !) mission : nous empêcher d’exister librement et de manière authentique.
Certains dirons que notre culture judéo-chrétienne y est pour beaucoup et que l’on a déroulé un tapis rouge au surmoi sur le boulevard de la morale. Je tiens à vous préciser que je ne porte aucun jugement sur les dogmes, les croyances et la religion, étant moi-même croyante, à ma façon. Cependant, c’est un fait, au nom de la tradition et de la religion inscrites dans des textes vieux comme le monde, de nombreux moralisateurs dictent leurs règlements, leurs lois et parfois même les limites de leur territoire.
Sans aller aussi loin, notre surmoi est comme nous, unique et à notre image ! Ce sont donc nos pensées et nos croyances (pas seulement religieuses, mais les affirmations que nous pensons être vraies plus généralement) héritées par notre famille ou construites par nous-même qui en sont les principaux fondements. Lorsque ces mêmes croyances sont aidantes, stimulantes et épanouissantes, le soleil est au beau fixe et les oiseaux chantent. En revanche, si elles nous limitent, nous bloquent, nous stressent, nous empêchent d’avancer, nous allons à coup sûr être découragées, énervées, déçues et c’est notre estime personnelle qui prendra un sacré coup ! Même si on peut esquiver stratégiquement quelques uppercuts grâce à certains de nos alliés intérieurs, le KO lui, à force de répétition intempestive, sera inévitable.
Exit le gendarme intérieur qui nous impose sa loi ! À part atteindre le fond du fond avec des fardeaux tels que la culpabilisation, la tristesse et la honte, le surmoi ne nous mènera guère loin.
J’aime à dire que les mots que nous employons révèlent la manière dont nous pensons et reflètent qui nous sommes. Suivant cette idée (qui au passage est une de mes croyances aidantes et stimulantes), quand nous aspirons à la liberté, à la fluidité et à l’indépendance, formulons plutôt ces dernières de la manière suivante : « je désire », « j’ai besoin », « j’ai envie », « je souhaite », « je veux » sans négation, compromis ou restriction. Amusez-vous (dès que vous le pouvez malgré le début de cet apprentissage) à remplacer le « Il faut que je réponde rapidement et efficacement à cette personne » par « j’ai besoin de prendre mon temps pour lui écrire une réponse adéquate ». L’idée ici est de préserver notre intention de base, seuls les termes utilisés changent.
Et puis, comme ce petit dictateur a vécu depuis notre enfance bien au chaud dans un cocon douillet sans que personne ne vienne le déloger, s’il revient à la charge et re pointe à nouveau le bout de son nez, demandons-nous ce que nous risquerions à ne pas lui « obéir » ? Si nous ne faisons pas ceci ou cela… Que nous arrivera-t-il à part du lâcher-prise ? Croyez-moi, face aux reines que sont la motivation, la persévérance, la détermination et l’organisation, le surmoi est un poids plume !
Quand les « il faut » ou les « il faudrait » reviennent de temps en temps, je nous invite à nous questionner sur ce qu’il faut vraiment dans la vie.
Après quelques secondes de réflexion, je pense que vous me rejoindrez sur le fait qu’il n’y a qu’une seule chose qu’il faille dans la vie, c’est mourir. Chaque fin de vie terrestre se termine de cette manière, par la mort. Personne ne peut y échapper. Mais qu’en est-il du reste ? Que souhaitons mettre dans cet espace vide entre notre naissance et notre mort ? Engluées et focalisées sur notre surmoi, nous oublions parfois de prendre du recul en décrochant de notre cerveau en ébullition, véritable usine à gaz toxique ! Rappelons-nous de nous poser ces questions simples : « Qui a dit ça ? », « Qu’est-ce-qui se passera si on ne le faisait pas ? » et « Qui nous en empêche ? ».
Même si la difficulté est grande, en tant que co-créateur de notre vie, il est toujours possible de modifier ses habitudes et ses propres processus de réflexion, ainsi que l’utilisation que l’on fait de celle-ci. Alors, profitons-en !
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Je vous remercie de m’avoir lue.
Belle et lumineuse journée,
Anne-Sophie